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Médor qui saute sur nos genoux quand on roule sur l’autoroute…
Sissi perchée sur la plage arrière et qui aboie rageusement sur tous les chiens qui se promènent…
Paco qui bave et vomit à chaque voyage…


Beaucoup d’automobilistes ont déjà vécu ces situations dérangeantes voire dangereuses au volant de leur voiture.

Mais comment faire pour se déplacer en voiture avec son chien en toute sécurité, en respectant la loi mais aussi le confort de tous ?

Ce que dit la loi en France

Concrètement, la loi française ne donne pas d’indication sur le mode de transport des animaux de compagnie pour les particuliers.

Les forces de l’ordre s’en réfèrent donc à l’article du Code de la Route ci-dessous pour verbaliser s’ils jugent qu’un transport d’animal présente un caractère dangereux :

Article R412-6 du Code de la Route

II.-Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. Ses possibilités de mouvement et son champ de vision ne doivent pas être réduits par le nombre ou la position des passagers, par les objets transportés ou par l’apposition d’objets non transparents sur les vitres.

 

Pour résumer, l’animal ne doit en aucun cas déranger la conduite du véhicule.

Le fait qu’il reste sagement assis au sol ou sur la banquette arrière ne garantissant pas qu’il reste immobile en cas de panique ou de choc, vous pouvez être passible d’une amende de 2ème classe pour obstruction à la maîtrise du véhicule s’il n’est ni attaché, ni séparé physiquement de vous pendant que vous roulez.

Au delà de l’hypothèse d’un accident violent, il ne faut pas oublier l’éventualité d’une panne, d’un accrochage, d’un remorquage de voiture… que fait-on de notre chien si la boîte de vitesse lâche sur une autoroute à 500 kilomètres de chez nous et que seule la dépanneuse peut nous amener à un garage, mais que le dépanneur ne peut pas transporter d’animal dans son véhicule ?

L’ADAC (l’automobile club allemand) a réalisé une série de crash-tests montrant les effets d’un accident de voiture sur un chien (en peluche bien sûr!), qu’il soit transporté libre, attaché ou en cage. Les résultats se passent de commentaires.

 

Cette vidéo nous démontre que :
  • Le chien libre dans l’habitacle est un réel danger pour le conducteur, pour les passagers et aussi pour lui-même. Un chien de 30 kg, c’est 800 kg de poids projeté lors d’un choc à 50 km/h !
  • Une grille de séparation ne vous protège pas : elle se déboite facilement lors d’un choc, et beaucoup de chiens arrivent à y passer la tête ou à se faufiler sur la banquette arrière, même pendant un voyage !
  • Le chien attaché avec un harnais n’est pas en sécurité : quels effets aura la pression énorme du harnais sur son corps lors d’un accident ? Que le harnais tienne ou cède, le chien sera blessé dans les deux cas.
  • Le chien dans une cage de transport posée sur le siège, dans le sens de la marche (porte vers l’avant) sera propulsé hors de sa cage par la force du choc. Le fait de fixer la cage avec la ceinture de sécurité n’est pas une bonne idée non plus : la ceinture peut endommager la cage aux endroits où elle est posée.
  • Le chien dans une cage de transport posée de manière latérale (porte sur le côté) sera plus en sécurité, surtout si la cage est bien calée ou fixée pour ne pas bouger. C’est donc la façon la plus sûre de le faire voyager.

Dans le vaste catalogue des cages de transport proposées, celles de type Vari Kennel sont de loin celles que je préfère.

Les cages de transport de marque Petmate, Vari Kennel et Sky Kennel sont souvent agrées aux normes IATA pour le transport en avion. Elles sont légères et très solides, facilement démontables et nettoyables.

Certes leur prix est élevé, mais c’est un réel investissement dans un produit de qualité qui tiendra de longues années. Voici celle que j’utilise dans ma voiture.

Il existe aussi des cages de transport pour chien sur mesure en aluminium qui sont spécifiquement étudiées pour le transport de votre chien en voiture. Elles sont solides et fiables, et certains fabricants proposent même de les créer sur mesure pour votre véhicule.

Que faire si votre chien est malade en voiture ?

S’il se tétanise devant la portière et ne veut pas monter en voiture, si une fois à bord il salive excessivement, vomit ou présente d’autres troubles digestifs, s’il est anormalement agité, alors il souffre probablement de cinétose : le mal du transport.

Voici quelques conseils à appliquer pour le rassurer et l’aider :
  • Evitez de le nourrir les heures précédant le départ. Le mieux pour les plus sensibles étant de les faire voyager à jeun.
  • Promenez-le avant pour qu’il fasse ses besoins et se dépense un peu.
  • Faites-le voyager dans une cage de transport : un espace confiné diminue les ballotages dans les virages et offre une sensation de sécurité au chien.
  • Plus le chien sera placé bas dans la voiture, moins il ressentira le mouvement de roulis de la voiture.
  • Si votre chien a un « doudou », une couverture ou un jouet fétiche, emmenez-le avec.
  • En amont, habituez-le progressivement à la voiture : sans le forcer, d’abord des petits trajets, avec des destinations agréables pour lui (la forêt, le parc pour chiens…), des friandises et de la bonne humeur. Augmentez petit à petit la durée et la fréquence, diversifiez les types de revêtement routier, etc.
  • La présence d’un autre chien plus serein dans l’habitacle peut le rassurer aussi.
  • Pendant les longs trajets, arrêtez-vous toutes les deux heures pour le faire boire (un peu !) et le laisser se dégourdir les pattes et faire ses besoins.
  • Attention aux associations négatives ! Il suffit d’une expérience forte et négative pour sensibiliser votre chien. Un trajet qui se termine chez le vétérinaire pour une consultation douloureuse, une forte nausée vécue sur la banquette arrière, et la voiture devient source de peur pour le chien. C’est pourquoi il est conseillé de faire un maximum de voyages « plaisir » (même 5 minutes dans la voiture pour aller dans les champs par exemple) pour diluer dans les expériences positives les effets d’un voyage traumatisant.
  • Ne jouez pas au pilote de rallye quand vous transportez votre animal : même un estomac bien accroché peut ne pas le supporter. Votre chien appréciera une conduite souple et modérée.
  • Votre vétérinaire peut aussi aider votre chien en lui prescrivant des comprimés contre le mal de transport.

Avec tous ces bons conseils, vous voilà fin prêts pour prendre la route sereinement, votre chien et vous, sans stress ni catastrophe digestive.

chien en voiture